Skip to main content

LE DÉSTOCKAGE PARTIEL (2014-2017)

Les blocs concernés

La répartition du mercure contenue dans les déchets a été précisée suite à la tierce expertise du dossier de fermeture demandée par Le Préfet du Haut-Rhin dans le cadre de l’instruction du dossier (cf. lettre d’information n°15 – avril 2016).

Les opérations de déstockage conduites entre 2014 et 2017 ont ainsi porté sur le déstockage de 26 tonnes de mercure réparties dans les blocs 11, 12, 21 et 23.

Pour atteindre les colis (big-bags ou fûts) de déchets contenant du mercure, un nombre important de colis a dû être déplacé. La manutention a concerné au total plus de 8 000 colis.

Les étapes du déstockage

Les opérations de déstockage ont été conduites en 7 étapes entre mai 2014 et octobre 2017.

Étape 1 : travaux préparatoires

  • remises à section (élargissement et approfondissement des galeries) pour permettre le transport sécurisé des colis au sein des galeries
  • aménagement des aires d’entreposage au fond (-550 m) comme au jour (surface)
  • création de surfaces pour de nouveaux locaux et de parkings afin d’accueillir les personnels des entreprises de travaux
  • mises au point de mesures de sécurité avec le Service Départemental d’Incendie et de Secours du Haut-Rhin pour préparer au mieux les interventions des pompiers au fond en cas d’accident ou de feu
  • essais de déstockage « à blanc »

Étape 2 : déstockage partiel

Ce fut l’opération la plus délicate pour les opérateurs. Elle a consisté à extraire les colis (parfois coincés), à les reconditionner systématiquement pour permettre leur transport vers le site de restockage, à restocker les colis déplacés mais non déstockés en maintenant une traçabilité rigoureuse, à sortir les colis de chaque bloc, à renforcer le soutènement et à rectifier le sol des galeries pour permettre une bonne circulation des engins.

Étape 3 : transport souterrain en camion

Depuis les galeries de stockage jusqu’au pied du puits Joseph.

Étape 4 : entreposage intermédiaire au pied du puits Joseph
Étape 5 : remontée en surface

En utilisant la cage (ascenseur) du puits Joseph.

Étape 6 : entreposage intermédiaire en surface et préparation du transport et du chargement
Étape 7 : transport vers les sites d’élimination ou de restockage
Étape 8 : acceptation des colis par le site de destination et restockage

Schéma d’organisation des opérations de déstockage

Les sites de destination

Les déchets mercuriels sont des déchets dits de classe « 0 » (déchets particulièrement dangereux). Ils ont pour leur quasi-totalité été acheminés puis restockés dans l’ancienne mine de sel de Sondershausen (GSES) en Allemagne (Land de Thuringe). La mine allemande GSES a refusé au cours du premier semestre 2016 l’expédition de déchets mercuriels qui présentaient un PCI (pouvoir calorifique inférieur) trop élevé (cf. lettre d’information n°14 – janvier 2016). Pour ces déchets, qui ne représentent que 4,4 % du tonnage expédié chez GSES, des filières d’élimination ont été trouvées auprès d’autres centres de traitement agréés. Les MDPA n’ont eu à déplorer aucun autre refus d’acceptation de déchets. Les normes d’acceptation des déchets en mine ont évolué depuis 15 ans, en particulier suite aux combustions survenues en Allemagne. Il a donc fallu trouver d’autres éliminateurs pour les déchets mercuriels présentant un pouvoir calorifique plus élevé.

Fin 2017, à la demande de l’actionnaire, les MDPA ont procédé au déstockage des déchets contenant du zirame. Comme cela a été détaillé lors de l’enquête publique, l’INERIS a confirmé que ces déchets ne présentaient aucun critère d’exclusion interdisant leur stockage. À la demande du tiers expert mandaté par le préfet, des tests ont été réalisés sur plusieurs échantillons de ce déchet : seul 0,094 % du zirame encore présent pourrait se dissoudre dans la saumure, et la concentration qui en résulterait dans la nappe serait  3 000 fois inférieure à la norme de qualité. Ces déchets après pré-traitement ont été éliminés à Herfa Neurode, un centre de stockage souterrain en mine de sel allemande.

LES INTERVENANTS

Les équipes en charge du déstockage ont compté près de quatre-vingts intervenants durant les quatre années de travaux : salariés des Mines de Potasse d’Alsace (MDPA), de Primetech (anciennement Kopex), des quatre entreprises et bureaux d’études choisis après appels d’offres (Saarmontan, Lingenheld Environnement, Apave Mulhouse et BG-MSE) et de Capi en charge de la surveillance du site.